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Donner pour se construire

« Malgré vos difficultés, vous pouvez être acteur de votre vie, apporter aux autres et vous enrichir humainement par ce don. »

Ayant participé à plusieurs projets de solidarité internationale entre 1998 et 2011 à Haïti et Madagascar le directeur de l’association, Paul Kaeder, est convaincu que bien menées, les chantiers solidaires peuvent être un support très intéressant dans le travail éducatif avec des jeunes en difficulté. En effet, ce type de projet permet de susciter du désir chez ces jeunes souvent enfermés dans la passivité, l’assistanat, et une image négative d’eux-mêmes.

L’échange est à la base de ces projets. En effet, il faut véritablement s’imprégner de la culture du pays, de sa richesse, essayer de comprendre la réalité et le quotidien des populations afin de prendre en compte leur logique de fonctionnement et de s’ouvrir à un véritable partage. A cet égard, les jeunes haïtiens et malgaches seront largement impliqués dans le projet. Certains vont participer aux côtés des jeunes français à la construction des écoles et à l’élaboration des séances d’animation.

Comment ces projets fonctionnent-ils ? 

Il est important de mettre en avant la cohérence de nos actions pour nos partenaires, ces actions se basent sur une demande locale, malgache ou haïtienne. 

  • La préparation (3 à 4 mois)

Les jeunes préparent le chantier par des recherches sur les pays : histoire, culture, problématiques, par des interventions dans des établissements scolaires et auprès de la population bretonne pour présenter le projet, les sensibiliser aux problématiques Nord/Sud, et collecter des fonds, du matériel scolaire et pédagogique nécessaires à la mise en œuvre du projet. En France, les jeunes aident également les familles en difficulté par le biais des chantiers d'entretien des espaces verts, bâtiments, déménagements et par la participation à différentes manifestations citoyennes proposées par les collectivités territoriales et d'autres partenaires comme Emmaüs. 

  • La réalisation (3 semaines à 4 semaines)

Les jeunes s'attèlent à réaliser l'ensemble des objectifs déterminés lors de la phase de préparation : construction de bâtiments scolaires et l'animation avec les enfants.

  • Le retour (3 à 4 mois)

Cette phase se caractérise par : 

- La sensibilisation de la population française à la culture malgache et haïtienne, aux difficultés des pays et plus généralement des pays en voie de développement. 

- La mobilisation d'un grand nombre de personnes et de partenaires afin de nous soutenir dans nos actions en France et à l'international. 

- La valorisation des jeunes en montrant que la citoyenneté n'est pas réservée à une certaine catégorie de personnes mais que chacun malgré ses difficultés peut prendre une place significative dans ce type de projet.

Chantiers à Haïti

La Colline Deslandes

Chantiers à Madagascar

Marotaola

Tamatave

Quels sont les résultats ?

Ces chantiers permettent de restaurer l'estime de soi chez les jeunes par le don et l'initiation, de mettre progressivement les jeunes au travail et leur permettre d'élaborer un projet professionnel cohérent. Certaines familles s'impliquent dans l'action en collectant du matériel qui sera amené sur place par leurs enfants et lors des manifestations organisées par le groupe autour de la citoyenneté et de la solidarité internationale. Ce travail commun entre jeunes et parents peut permettre de restaurer le lien entre générations et de modifier le regard mutuel qu'ils portent les uns sur les autres dans un but de soutien à la parentalité. Egalement, ces projets permettent aux jeunes de travailler au sein d'un groupe mixte et associer les jeunes du projet avec les jeunes en service civique.

Et après ? 

Certaines jeunes continuent leur accompagnement éducatif, d'autres s'orientent vers un service civique au sein de l'Association, une formation d'éducateur ou entrent directement dans la vie active. 

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